FEDORA

FEDORA

L’histoire commence en 1881 à Saint-Pétersbourg : la princesse Fedora Romanova, dévastée par l’assassinat de son fiancé Vladimir, veut venger sa mort. Elle traque Loris Ipanov, l’anarchiste présumé responsable, jusqu’à Paris, où elle le dénonce à la police. Cependant, Loris lui révèle que Vladimir la trompait avec sa propre épouse. Cette révélation les rapproche, et ils tombent amoureux. Leur bonheur est toutefois de courte durée, car ils apprennent que la dénonciation de Fedora a provoqué des représailles sur la famille de Loris en Russie. Désespérée, Fedora se suicide, mourant dans les bras de son amant.

Pour cette mise en scène au Grand Théâtre de Genève, Arnaud Bernard, est accompagné du scénographe Johannes Leiacker. Il préserve les décors somptueux d’une Russie impériale, des palais de Saint-Pétersbourg aux salons luxueux de Paris, jusqu’à un hôtel inspiré du Gstaad Palace. Il donne également à cette production une touche moderne en plaçant l’intrigue dans une Russie post-glastnost, où la surveillance étatique et le compromat accentuent le climat de tension et de trahison.

Des légendes lyriques comme Enrico Caruso et Placido Domingo ont fait de Fedora une œuvre emblématique. Cette production présente Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak, aux côtés des talents russes Elena Guseva et Najmiddin Mavlyanov en alternance. Sous la direction d’Antonino Fogliani, l’Orchestre de la Suisse Romande promet une interprétation vibrante et authentique de ce thriller opératique intemporel.