FEDORA

FEDORA

Inspirée par Victorien Sardou, l’héroïne de *Fedora* partage bien des traits avec *Tosca * de Puccini : toutes deux incarnent la passion et le drame au cœur d’un contexte de pouvoir autoritaire. L’histoire commence à Saint-Pétersbourg en 1881, lorsque Vladimir, fiancé de la princesse Fedora, est tué par Loris Ipanov, accusé d’être un anarchiste. Aveuglée par la vengeance, Fedora traque Ipanov jusqu’à Paris pour le dénoncer aux autorités impériales. Mais l’inattendu surgit : Loris lui révèle que Vladimir la trompait. Partageant une même trahison, Fedora et Loris tombent amoureux. Ils se réfugient à Gstaad, mais apprennent que la dénonciation de Fedora a entraîné des représailles contre les proches de Loris. Bouleversée, Fedora choisit alors de se suicider avec du poison, mourant dans les bras de son amant.

Depuis sa première à Milan en 1898, Fedora est acclamé pour son suspense et sa musique puissante, où Giordano fait éclater toute la richesse du vérisme italien, soutenu par un orchestre somptueux.

Arnaud Bernard, avec le scénographe Johannes Leiacker, magnifie cette intrigue en alternant entre le luxe éclatant des palais de Saint-Pétersbourg et des salons parisiens et l’élégance du Gstaad Palace. Cette version modernisée ancre Fedora dans une Russie post-glastnost, où la technologie, les services secrets et le compromat exercent un contrôle glaçant.

Ce chef-d’œuvre sera interprété par deux couples d’exception : Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak, ainsi qu’Elena Guseva et Najmiddin Mavlyanov. Antonino Fogliani, familier du Grand Théâtre, dirigera l’Orchestre de la Suisse Romande, promettant une interprétation vibrante de cette œuvre. Chanté en italien, l’opéra sera surtitré en français et en anglais pour offrir une immersion totale dans cette aventure dramatique.