Disiz La Peste + Di-Meh

Disiz La Peste + Di-Meh

Disiz est un rappeur d’une autre espèce. 15 ans après J’pète les plombs, l’artiste aux multiples facettes (rappeur, rockeur, écrivain, comédien…) présente Disizilla. Album monstre, album fulgurant, écrit, enregistré et mixé en seulement 3 semaines au Studio de La Seine. Disiz vient de réveiller une bête qu’il entravait depuis trop longtemps. Il réveille le passé, parle des enfants des rues, de ces orphelins laissés à eux-mêmes. Ceux qu’ils rencontrent depuis dix ans dans les foyers pour jeunes délinquants, ceux à qui il a donné des cours de dramaturgie au théâtre de l’Odéon pendant deux ans, ceux qu’il a rencontré en prison avec l’association Fujo de Mouloud Mansouri : toute cette jeunesse sacrifiée dont il fait partie et dont il s’inspire parce qu’il s’y reconnait. En 16 titres Disiz nous met KO et on en redemande. 

Rappeur jeune, oui ; mais jeune rappeur, non. Focus, Di-Meh l’est depuis dix ans, bien avant que le titre du même nom ne dépasse le million de vues sur Youtube. Di-Meh est un kicker incroyable dont la culture rap et skate est validée par tous. Champion du XTrm tour avec ses compères Slimka et Makala de la clique SuperWak, le héraut du rap romand démarre un projet solo. Un concert de Di-Meh, ce sont des litres de sueur, des rythmes lourds de boom bap vibrante et de trap épileptique, devant une foule éruptive. Des manières de fou éructant qu’on aurait dites punk, il n’y a pas si longtemps. Un truc méchant comme il faut, où les rimes et les punchlines rameutent autant de vers percutants que de refrains suaves. Un concentré de pure énergie qui attaque la scène à pleines dents pour retourner l’audience.

Un authentique rappeur annemassien, Myra Durden !! L’originalité, le jeune rappeur l’a dans son fabuleux beat et surtout dans le choix de ses thèmes aussi bien pertinents …que dérangeants les uns que les autres.