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Dans cette nouvelle Pièce distinguée, La Ribot explore la relation mouvante entre la danse, la construction de la subjectivité et la dynamique érotique. Des danseurs et danseuses inventent chaque jour une attitude et une tenue. Dans un mouvement de spirale continue rappelant celui des planètes, les interprètes s’échangent des vêtements, donnent vie aux objets et créent à partir du moment présent et de ses accidents. La transformation est permanente, constante et imparable.

Lauréate du prix Label+ romand – arts de la scène 2020, la chorégraphe espagnole installée en Suisse a reçu cette même année le Lion d’Or de la Biennale de danse de Venise pour l’ensemble de sa carrière.

« Dans les rues de Genève (ou de Madrid ou de partout), il y a quelque part La Ribot. Cette chance de la savoir quelque part dans les rues de Genève. De la savoir en train d’inventer, encore et toujours, pour enrichir, infléchir sa série des Pièces distinguées. Pour aller plus loin, ailleurs, nous surprendre à nouveau, nous ravir. Une artiste qui ne ressemble à personne d’autre, ou alors, mais seulement un peu, parfois, à La Ribot. » NKDM

LA RIBOT

Portée par le vent de libération de l’Espagne dans les années 80, la pratique de la chorégraphe hispano-suisse a profondément modifié le champ de la danse contemporaine. Si la danse est pour elle le point de départ d’expérimentations multiples ancrées dans les langages du corps, elle emprunte aussi librement aux vocabulaires du théâtre, des arts visuels, de la performance et du cinéma, mettant l'accent sur les points de friction entre ces disciplines.

Son travail chorégraphique a été présenté partout dans le monde et, entre autres, à la Tate Modern (Londres), au Théâtre de la Ville de Paris, au Centre Pompidou et au Festival d’Automne à Paris, ainsi qu'au Musée Reina Sofia (Madrid). Son travail visuel fait partie des collections des grands musées internationaux.

Entamée en 1993, sa série de Pièces distinguées est un travail au long cours qui vise, à terme, la création de cent pièces d'une durée maximum de sept minutes, parfois vendues comme des œuvres d'art à des «propriétaires distingués» qui achètent l'«instant de la danse».

En 2015-16, le Théâtre Vidy-Lausanne présente Carnation, Más distinguidas, Mariachi 17, El Triunfo de La Libertad et plusieurs œuvres vidéo à l’occasion d’un cycle consacré à l’artiste.

En 2017, Occuuppatiooon!, une rétrospective de son travail, est programmée par le festival Tanz im August à Berlin. 

En 2018, elle signe Happy Island, une pièce marquante conçue pour cinq danseurs et danseuses en situation de handicap.