DARK CIRCUS

Poésie visuelle et sonore

Dans ce cirque, les catastrophes s’enchaînent : la trapéziste s’écrase au sol, le dompteur finit dévoré par le fauve indomptable et l’homme canon disparaît dans l’espace à jamais. Jusqu’à ce qu’un jongleur maladroit vienne insuffler couleur et vie sous le chapiteau… Tout cela est raconté avec humour et poésie par l’action combinée de la musique et des images. Une aventure de théâtre débordante de vie.

Une poignée de sable sur une table lumineuse, et voilà une piste de cirque. Une jambe de poupée plongée dans un aquarium, et voilà un ballet aquatique. Une goutte d’eau légèrement teintée de noir, et voilà un somptueux cheval au galop. Avec des instruments très simples, du carton, du papier, des crayons, de l’encre de Chine et quelques figurines, Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet réussissent des miracles de poésie sonore et visuelle. Tandis que l’un joue un homme-orchestre avec sa guitare, sa batterie, son clavier ou son bac à eau, l’autre crée devant nos yeux des dessins qui s’animent, des formes qui se déploient, des êtres qui paraissent avoir une vie propre et parfois dansent avec les mains de leur créateur.

Dark Circus raconte l’histoire d’un cirque improbable et cocasse. Sous son petit chapiteau, la fil-de-fériste n’est pas très adroite, l’homme-canon maîtrise mal sa balistique, le dompteur est un peu trop téméraire et le clown a une fâcheuse tendance à donner des frissons. Écrite par Pef, auteur et illustrateur du célébrissime Prince de Motordu, cette fable tragicomique prend vie dans une saisissante symphonie de noirs et de blancs projetée sur grand écran. La couleur finit par en surgir comme une explosion de joie enfantine. Un moment merveilleux, à mettre devant tous les yeux.